
Le projet d’installation de 1 200 panneaux photovoltaïques sur le toit de la Canopée des Halles a été présenté lors d’une réunion publique d’information le mardi 18 mars, animée par des représentants de la Mairie de Paris et de la société d’économie mixte (SEM) PariSeine, maître d’ouvrage, avec notamment la participation du président de l’ADRAQH.
20% de la consommation des bâtiments publics de la Canopée
Les architectes Patrick BERGER et Jacques ANZIUTTI avaient prévu dès l’origine la possibilité d’installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de la Canopée, dans trois zones différentes représentant près du tiers de sa superficie totale (2 200 m² des 7 000 m²).
Les panneaux qui seront installés permettront de fournir, pendant 20 à 25 ans, 20% de la consommation énergétique des 4 bâtiments publics de la Canopée hors piscine – la Médiathèque, le Conservatoire, le centre culturel de hip-hop La Place et la Maison des pratiques artistiques amateurs – et 15% de la production solaire des équipements publics parisiens.
Des travaux courts et des panneaux anti-reflet
Les travaux d’installation des panneaux photovoltaïques sont prévus entre septembre et décembre 2025 pour une mise en service début 2026, soit dix ans après l’inauguration de l’édifice. Le coût des travaux, 715 000 euros, devrait être amorti sur 10 ans. Le public présent a pu poser plusieurs questions. Pourquoi ne pas avoir installé les panneaux dès l’origine de la Canopée ? Le geste architectural, l’esthétisme et la perspective seront-ils préservés par l’ajout des panneaux ? Non sans faire préalablement remarquer que « la Canopée a déjà le look d’une centrale solaire« , Emmanuel DUPRAT, président de l’ADRAQH, s’est enquis d’éventuelles nuisances générées par les travaux d’installation. Il lui a été répondu que « les amplitudes horaires seront limitées et la durée des opérations assez courte« .
De même, les panneaux photovoltaïques sont anti-reflet et ne poseront donc pas de problèmes d’éblouissement des habitations riveraines qui surplombent la Canopée. Ces panneaux noirs réalisés sur mesure ne seront pas visibles depuis le sol. Ils présenteront un aspect haut de gamme respectueux des contraintes patrimoniales du centre de Paris pour les habitants des logements en covisibilité.Pour Dan LERT, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la transition écologique, du plan climat, de l’eau et de l’énergie, l’enjeu est de recouvrer un minimum de souveraineté énergétique municipale, avec l’objectif que 20% de la consommation de la municipalité soient issus d’énergies renouvelables produites localement d’ici 2050.